Aquello pouesio ven de Bobio-Pellice ount ero dicho despi de centenes d’ans. Es esta publia en dialette piémountes segur e l’aven bita en patois de San-Vran. Praquo a chagu chambiar quiques mouts pre gardar la rimo.
Ün pescaïre senso fourtuno
Despi l’aoubo ero à la pesco
Senso agantar jes de troucho.
Me vequi Batisto, ün home ben engignous,
Que li di : « Encui, me sentou generous
E voou te moustrar coumo far pre ben pescar
Pre que puiches ta journa gagnar ».
Tres viages sa man den l’aïgo a bita
E tres trouchasses fouero l’aïgo a tira !
Lou pescaïre estouna li di :
« Voueres me moustrar
Pre que puiche you deco de trouches agantar ? »
« Na bello fremo embe ma man aï caressa
E a pa meme esta estouna ! ».
Nostre brave pescaïre ben countent
A mijoun s’en vaï en courent.
Sa fremo ero beïcha en trenc de lavar
E, plan-plan, vaï la caressar.
Surpreso e senso lou veïre pousso just ün pechi cris:
« Ah, couquin de Batisto, sies maï ichi ! »
Me, en meme tens se reviro
E veï soun home figea coumo na peïro !
Jamaï lou brave pescaïre ourio pensa
Que sa fremo pre Batisto avio esta caressa !
Eïro, vous aï moustra coumo pescar,
Me, s’fremes de li aoutres, cha pa les carignar !
Comment faire pour bien pêcher?
Cette poésie vient de Bobio-Pellice où elle était dite depuis des centaines d'années. Elle a été publiée en dialecte piémontais bien sûr et nous l'avons mise en patois de St-Véran. Pour cela, il a fallu changer quelques mots pour garder la rime.Un pêcheur infortuné,
Depuis l’aube était en train de pêcher
Sans aucune truite attraper.
Mais voici que Baptiste, un homme très ingénieux,
Lui dit : « Aujourd’hui, je me sens généreux
Et je vais te montrer comment faire pour bien pêcher,
Pour que tu puisses ta journée gagner ».
Trois fois sa main dans l’eau il a trempée
Et trois grosses truites hors de l’eau il a tirées!!
Le pêcheur étonné lui dit :
« Veux-tu me montrer
Pour que je puisse moi aussi des truites attraper?"
" Une belle femme avec ma main j'ai caressée
Et elle n' a même pas été étonnée ! "
Notre brave pêcheur bien content
A la maison s'en va en courant.
Sa femme était baissée en train de laver
Et, tout doucement, il va la caresser.
Surprise et sans le voir elle pousse à peine un petit cri :
" Ah, coquin de Baptiste, tu es encore ici!"
Mais, en même temps, elle s'est retournée
Et voit son mari comme une pierre figé !
Jamais le brave pêcheur n'aurait pensé
Que sa femme par Baptiste avait été caressée !
Maintenant je vous ai montré comment pêcher
Mais les femmes des autres il ne faut pas les câliner!