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Li fourts de San-Vran

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Festo dou pan a la Viero  de San-Vran

 

Lou fourt de la VIERO servio pre lou mounde de li quartiers de la Viero é dou Chastelet.
Ni avio tres aoutres : un as Fourannes, un ou Vierar é un ou Raous.

De la primo à l'outuegn, fasian na fourna pre mes. A la fin dou mes de Nouvembre, chisque famillo fasio doues ou tres fournas pre aver prou de pan duran l'hivert, l'ero lou Charendar.

Coumo fasian ? Les familles se reunissioun na desmenjo apres-mijour. Bitaven dens un chapel itan de numeros que de familles é chiscun tiravo un numero que li disio quan l'ero soun tour.
Lou noumero ün eichoudavo lou fourt embe les esteles que chisque famillo avio pourtas, fasio sa fourna é, apres, lou noumero dui dounavo encaro un cop d'eichaoudo dran que de couire soun pan, é coum' aquo l'un apres l'aoutre.
Les boches de pasto preparas à mijoun eroun pourtas ou fourt su des Panieres (planches de bouesc de tres ou quatre metres de lonc) qu'eroun pousas su les Banches fichas den la muraillo.
Quan lou fourt ero chaoud, ero nettia embe lou Penaïl é les boches de pasto eroun enfournas embe de longes pares de bouesc, coumo fan li boulangiers.


Li pans cuechs eroun pourtas à mijoun den de civieres é bitas soignosoment den la chambro dou pan pre que se garden ben.

Les inoundassiouns de 1957 an destruch li biars que menavoun l'aïgo à li mourins dou Raous. Plus jes de mourin, plus jes de farino ! La ser a plus esta cultiva é li mourins se soun endurmis. Lou fourt de la Viero serv encaro dui ou tres viages pre an, duran l'ista, pre la festo dou pan.

 

LES FOURS DE SAINT-VERAN

Le four de la VILLE servait pour les gens des quartiers de la Ville et du Châtelet. Il y en avait trois autres : un aux Forannes, un au Villard et un au Raux.
Du printemps à l'automne, nous faisions une fournée par mois. A la fin du mois de Novembre, chaque famille faisait deux ou trois fournées pour avoir assez de pain pendant l'hiver, c'était le Charendar.
Comment faisait-on ? Les familles se réunissaient un dimanche après-midi. On mettait dans un chapeau autant de numéros que de familles et chacun tirait un numéro qui lui indiquait quand c'était son tour.
Le numéro un chauffait le four avec les bûches que chaque famille avait apportées, il faisait sa fournée et, après, le numéro deux donnait encore un coup de " chauffe " avant de cuire son pain, et ainsi l'un après l'autre.

Les boules de pain préparées à la maison étaient apportées au four sur des Panières (planches de bois de trois ou quatre mètres de longueur) qui étaient posées sur les banches fixées dans le mur.
Quand le four était chaud, il était nettoyé avec le Pénail et les boules de pain étaient enfournées avec de longues pelles de bois, comme font les boulangers.

Les pains cuits étaient apportés à la maison dans des civières et placés soigneusement dans lachambre du pain pour qu'ils se conservent bien.
Les inondations de 1957 ont détruit les canaux qui amenaient l'eau aux moulins du Raux. Plus de moulin, plus de farine ! Le seigle n'a plus été cultivé et les moulins se sont endormis.
Le four de la Ville sert encore deux ou trois fois par an, pendant l'été, pour la fête du pain.